J’ai croisé l’autre jour, le patron d’ITL d’excellente humeur. L’édito de sa dernière newsletter intitulé « Des vertus de la fusion » lui a semble-t-il valu des retours passionnés, pour ne pas dire chauds bouillants. Pour preuve, il me tend son iPhone et me fait lire le message qu’il venait de recevoir la veille :

Bonjour Mr Adam,

Je viens de lire votre éditorial du numéro 57. Quel soulagement ce matin pour moi et quel plaisir de croiser un autre dinosaure… mon espèce n’est donc pas perdue !

Il y a 3 semaines, lors d’une discussion avec un responsable grands comptes colis de la Poste, en lui annonçant que depuis un bon moment, notre CA est fait à 50% sur le web et 50% avec le papier (sachant qu’une partie des 50% web est générée par le papier), j’ai eu droit à : « ça marche encore le papier ? mais comment faites-vous ?  » 

Voilà une petite anecdote qui rejoint votre édito. L’expression VPC a tendance à tomber en désuétude mais nous, les dinosaures, savons que le papier utilisé de manière plus ciblée qu’auparavant et avec des outils d’analyse en lien avec le web, reste rentable. Nous ne détenons pas la vérité, nous ne savons ce que l’avenir nous réserve mais en tous cas, nous ne sommes pas à côté de la plaque.

Le Racing est déjà de retour en D1… euh L1, c’est aussi en partie grâce à des partenaires comme vous qui les avez soutenus lorsqu’ils étaient au fond. Bravo.

Bonne journée.

Sébastien

Je vous assure avoir reproduit son courriel avec un intègre copié-collé, sans changer la moindre virgule.

À propos du « Racing » (… Club de foot de Strasbourg Alsace, évidemment), j’ai appris qu’il vient d’expédier près de 30 000 belles lettres personnalisées signées du Président, dans de belles enveloppes au logo du Club à tous ses supporters connus. Il semblerait que les campagnes d’abonnement multi canal, menées depuis 2012 par le RCSA , ne soient pas (entre autres) étrangères à la très forte progression des abonnés et à la fréquentation du stade qui a battu tous les records lors des cinq dernières saisons.

J’ai ouïe dire que lors de la première campagne d’abonnement, l’année de la résurrection du club, en 2012, des supporters ont écrit à l’emblématique Président Marc Keller (ancien international, du temps des Zizou et autre Leboeuf) :

« Cher Marc, votre lettre personnelle m’a fait un tel plaisir que je l’ai accrochée au-dessus de mon lit. »

Allez donc accrocher un email au-dessus de votre lit !

Ce n’est pas pour autant que l’emailing est banni au Racing, bien au contraire. Mais chaque outil de communication y est utilisé à bon escient, avec un bon dosage et dans un bon timing. Pour un club de foot, du bon marketing en coulisse n’a jamais nuit aux bons résultats de l’équipe sur le terrain et vice versa. On l’a vu avec l’accession en Ligue 1.

« Si le seul outil que vous avez est un marteau, vous tendez à voir tout problème comme un clou » disait Abraham Maslow, entre deux pyramides. Citation qu’aime à me répéter mon ami Serge, de Turckheim (notez la virgule, ce n’est ni le frère de Jean-Brice ni de Charlotte…).

À ce propos et aux dernières nouvelles, il semble que de nouveaux e-commerçants ont réorganisé leur boite à outil.

Asos a sorti un magalogue de 106 pages de papier glacé, fer de lance de la communication de fusion du site d’e-commerce www.asos.fr

 

Décidément, après Spartoo , serait-ce Asos qui est devenu fou ?

Ou alors ces pur players se dinosaurisent-ils tout simplement, comme dirait Sébastien, pour mieux apprécier l’effet de la fonte des glaces ? Il est vrai que les effets du marketing de fusion multi canal vont être chauds, chauds pour nos rotatives !

Il semblerait aussi que Marc Ménasé, le patron du site d’habillement masculin Menlook, ait décidé d’éditer un magazine papier en 2016 mais probablement trop tard pour redresser la tendance, au vu des difficultés que connait la société aujourd’hui.

Et puisque c’est d’actualité et qu’il faut bien conclure, évoquons ce dont il ne faut JAMAIS parler quand on fait des affaires : la politique. Il semblerait, au vu des résultats de ces législatives, que les français étaient un peu lassés du « tout bleu » ou du « tout rose ».

Un peu comme si sur les vols de HOP ! On ne vous proposait alternativement QUE du sucré ou QUE du salé. Non, il faut avoir les deux en réserve. C’est à vous de choisir, pas au steward. Il faut laisser le choix au passager, pardon, à votre client de choisir le moyen par lequel il veut rentrer en relation avec vous.

Et vous alors ? Sucré ou salé ?

signature jeanveloppe

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